📷📷📷📷 029/10/2019 | 09:46📷
Zurich (awp) - Les spécialistes de l'immobilier s'attendent à une envolée des prix dans le secteur. Dans un contexte de taux négatifs, les alternatives d'investissement offrant un bon rendement se font de plus en plus rares, explique mardi le groupe de conseil KPMG.
Les prix de l'immobilier devraient progresser ces douze prochains mois, avec des attentes clairement supérieures à celles de l'année précédente, indique un communiqué. Cette hausse est attendue malgré une dégradation des perspectives économiques.
Calculé par KPMG, le Swiss Real Estate Sentiment Index a ainsi atteint un record absolu à 31,0 points, contre 0,8 point en 2018. Cet indice, basé sur un sondage réalisé auprès d'investisseurs et évaluateurs immobiliers, reflète depuis sa première édition en 2012 les avis de ces spécialistes sur l'évolution des prix dans le secteur.
"Les acteurs du marché des placements immobiliers tablent sur des niveaux de prix supérieurs car des possibilités d'investissement alternatives n'existent guère actuellement", déclare Beat Seger, associé et expert immobilier chez KPMG, cité dans le communiqué.
Le mouvement haussier est principalement causé par les investisseurs institutionnels, notamment les caisses de pension, qui peinent à trouver du rendement sur les marchés financiers et se rabattent ainsi sur l'immobilier de rendement, faisant ainsi exploser les prix.
Recul attendu en zone périphérique.
La Banque nationale suisse (BNS) met en garde depuis un certain temps déjà face aux risques de bulle dans l'immobilier de rendement. Aux yeux de la BNS, ces craintes justifient pour l'instant le maintien de mesures prudentielles, au premier rang desquelles figure le volant anticyclique de fonds propres.
A noter que c'est la BNS qui a introduit les taux négatifs en 2015, afin de juguler la hausse du franc.
Les hausses de prix sont généralisées, à l'exception des zones périphériques, où les prévisions demeurent dans le rouge. Une tendance baissière est également attendue dans deux des huit centres économiques d'importance de Suisse, à savoir Lugano et Saint-Gall. Les augmentations les plus fortes sont prévues, sans surprise, à Zurich et Genève, mais aussi Bâle et Lausanne.
Les spécialistes sondés par KPMG tablent sur un nouveau renchérissement de l'immobilier résidentiel. Pour les surfaces de bureaux, une stabilité est attendue pour la première fois depuis le début du recensement, affirme le communiqué. Les surfaces d'activité et de vente suivent une pente descendante.
A en croire le sondage, la perception du risque a quelque peu reculé depuis une année. En tout, 46% des participants s'attendent à une augmentation des risques, contre 48% qui prévoient un statu quo. Les plus optimistes représentent les 6% restants.
Kommentare